Regards et Poésie

Nuit

 

 

 

Nuit

 

Dans ton empire d'ébène et calme, tu t'avances,

Etendant ton image sur la terre apaisée,

Qui cache ses tourments dans ton silence grave,

Et ton masque complice au contour incertain,

Des ombres fugitives, flammes noires de contrastes

D'une clarté timide, sur un reflet noyé,

Qui déjà s'évapore.

Brillantes ballerines, épinglées sur la scène opaque

De nos peurs d'une pénombre vide,

Où la vue sans objet de la défunte quête,

De ton antre captive attend sa délivrance,

Aux aguets d'une étoile.

Troublée de tes échos, tranquillement chantés,

Imperceptibles signes à l'écoute attentive,

Par l'orchestre vivant sur le rite du jour,

De l'aile qui se froisse dans le sous bois peureux,

Craquements chuchotés, murmure qui respire,

Pour nous mener enfin, dans leur hymne aux ténèbres,

Vers nos joies invisibles, éclairant notre nuit.



08/12/2007
0 Poster un commentaire
Ces blogs de Littérature & Poésie pourraient vous intéresser

Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres