Vent
Vent
Immobile ramure, par une allure fragile,
Des vêpres tièdes figées, vous écoutez l'humeur,
Quand le courant subtil en veines invisibles,
Se dirige vers vous dans son frémissement,
Dérangeant votre paix .
Papillons et soies vertes, tremblantes au soleil
Dans le zéphir léger, caressés de fraîcheur
Vous baignez vos frissons d'un bien être apaisé.
En augmentant sa force, la bourrasque vous courbe,
Insatiables fouets cinglant le firmament.
Chevelures affolées en trombes tournoyantes,
Fatigant le lutteur, aux joutes qui succombe,
Jonchant la terre tendre, de son tronc ravagé.
Avalé dans le vide entre abruptes falaises,
D'une course effrénée, le souffle agile s'engouffre,
Qui brosse la rivière, et ride les méandres
Au cours désemparé, sous les assauts glacés,
Lacérant ses visages, sabrés par les raffales.
La voile suffoquée esquivant la tempête,
Sous les gerbes d'écume où jaillit la carène,
S'abrite entre les vagues, enflées au chant d'Eole,
Mage charmeur de l'océan.